
LA POLITICAILLE DANS TOUS SES ETATS
De janvier 2017 à ce jour, la politicaille s’est prise des démentis en pleine poire.
C’était un festival de bavures, de cafouillages, de mensonges et de stratagèmes qui pétaient à la figure, pour paraphraser le Canard.
Voyons.
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La France
En janvier 2017, après les primaires, s’ouvrait devant FILLON, le candidat du « sens commun », un boulevard.
Il n’avait plus qu’à avancer. Tous le suivaient.
Soudain, le Canard dégaine et lui porte coup sur coup sous la ceinture.
Il répond par une cascade de mensonges qui finiront par le priver de respiration.
Le Monsieur « sens commun » ne se relèvera plus de ses indélicatesses, bourdes et conneries et la prétendue chambre noire de l’Elysée, dont il avait rêvé in extremis, restera hermétiquement close.
Tout s’écroule.
Il ne restait plus à Penelope que de tisser le linceul de son époux.
ARNYS se vit retourner les costumes pourtant faits sur mesure et finalement le Parquet entrait en jeu.
Le 23 avril au soir, FILLON fut éliminé de la course présidentielle qui se jouait désormais entre MACRON et LE PEN.
Un miraculeux retournement de situation en moins de quatre mois.
C’est la presse et elle seule qui a su mettre les pendules à l’heure.
Sans le Canard, FILLON serait président, à n’en pas douter.
Il faut donc féliciter les journalistes d’avoir eu la témérité de déboulonner un scandaleux personnage ayant l’ambition d’exercer le Pouvoir Suprême.
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MACRON prend possession de l’Elysée et il écrase tous les partis politiques qui, battus à plate couture, peinent à relever la tête.
A peine le Gouvernement de MACRON constitué, les indélicatesses reviennent en force saper l’autorité.
Cela commence avec le finistérien Richard FERRAND à qui le Parquet reproche des conflits d’intérêt pour finir avec la démission du « Saubermann » BAYROU, touché à son tour dans le vif de la moelle épinière.
Comble d’ironie, au moment où le Canard (toujours lui !) nous apprend sous le titre : « BAYROU, garde des sauces béarnaises », ledit Ministre présente son projet de Loi sur la déontologie des hommes politiques.
Dans la « sauce béarnaise », on retrouve le vaste foutoir des emplois fictifs auquel nous avaient habitués Jacques CHIRAC et Alain JUPPE.
« Emplois fictifs » : terme passé par l’attendrisseur pour que le petit homme ne l’appréhende pas dans toute sa portée qui est celle d’un vol collectif sur grande échelle.
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Royaume-Uni
Theresa MAY, qui briguait une majorité consolidée pour mieux pouvoir discuter les conditions d’un Brexit, perd le 10 juin 2017 la majorité absolue.
Personne ne l’avait obligée de faire procéder à des élections anticipées se révélant suicidaires.
Elle finit par chuter dans le même piège que son prédécesseur CAMERON qui, pour gagner les élections, avait organisé un referendum dont il voulait secrètement l’échec.
Le referendum fut malheureusement positif – avalisant un Brexit cauchemardesque.
Depuis lors les British sont bien emmerdés avec un avorton qu’ils aimeraient étrangler si faire se pouvait.
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Aux USA
Un dingue a pris le pouvoir il y a un an.
Tout ce qu’il touche lui échappe, ce qui n’empêche pas les Tea et autres sectaires chrétiens de fêter l’arrivée de leur Messie.
Il est en conflit ouvert avec un écervelé de Corée qui s’amuse à menacer de pousser le bouton atomique.
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Allemagne
L’Allemagne offre le spectacle le plus irritant.
Le SPD et la CDU perdent les élections en automne 2017.
A la tête d’un SPD moribond, un fatigué Martin SCHULZ qui, depuis qu’il a dû mordre la poussière, tonitrue depuis des semaines dans les micros de la presse qu’il ne consentira jamais, au grand jamais, de se mettre à table avec la MERKEL pour élaborer un nouveau contrat de coalition.
Chaque fois que ce visage ravagé surgit des fonds obscurs de la politique allemande pour gueuler les mêmes insipides rengaines, j’attrape une urticaire à l’œil.
Voilà que depuis la cuisante défaite de l’aventure « jamaïcaine », le Monsieur « Non-non avec la MERKEL » a dû changer de registre, ravaler son discours d’antan et se mettre nolens volens (je dirais plutôt volens) à table avec l’exécrée Angela.
Le voilà là où il ne voulait pas se faire voir : en réunion avec les gens de la droite chrétienne – en vue d’une nouvelle Groko !
Depuis, son facies s’est muté in melius.
Il n’a plus ce regard éteint par de lourdes semaines de cogitations – non c’est moins répugnant – un léger sourire sur les lèvres et un brin de lueur d’espoir qui point dans ses yeux à la perspective de plus en plus réelle de se faire Ministre à l’ombre de la MERKEL.
Le Canard évoque dans son dernier numéro, le mariage entre un looser et une has been.
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Grand-Duché de Luxembourg
Au Grand-Duché, se prépare le retour du « sens commun » avec, à la clef, une touche de verdure.
Les sectaires se retrouveront dans une touchante unanimité pour emmerder le monde avec leurs interdits de toutes sortes.
Les premières escarmouches ont déjà eu lieu par yoghourt interposé.
Le POSL qui est sans Leithammel depuis des décennies, finira au four crématoire à moins qu’il ne se ressaisisse pour jeter aux orties les discours vides sortant de têtes fatiguées qui n’ont plus rien à apporter si ce n’est l’ennui et le creux.
On ne les écoutera plus.
Il n’y a jamais depuis bien longtemps un début de quelque chose qui se dégage de ce sigle qui, il y a très longtemps, avait pourtant contribué à rendre le pays plus juste et plus humain.
Aujourd’hui, il ne reste que Etienne SCHNEIDER avec des visions un tant soit peu saines et prometteuses.
29 janvier 2018.
Gaston VOGEL





