
Les réfugiés
Les réfugiés
Le Proche-Orient est en feu. Une partie de l’Asie Centrale est en feu.
Partout la guerre – une guerre atroce qui fait fuir des centaines de milliers de personnes totalement démunies, désemparées, sans espérances.
L’Occident a le devoir de les recevoir et d’organiser leur séjour dans la plus parfaite dignité.
C’est en effet ce même Occident, chrétien et hypocrite, qui porte la responsabilité de cette chienlit.
De cela bien sûr on ne parle pas. C’est une vérité à escamoter et pourtant … Voyons.
L’Iraq a connu une guerre construite sur de grossiers mensonges.
Saddam a été chassé et pendu.
Les victimes civiles de ce conflit écœurant se comptent par centaines de milliers.
Depuis, le chaos total s’est installé avec à la clef le cortège incessant de réfugiés.
L’Occident a fait la guerre en Lybie.
Il a chassé et tué Khadafi.
Sans vouloir faire de près ou de loin l’éloge de ce sulfureux personnage, force est de constater que, tant qu’il était au pouvoir, le flux des réfugiés était fort limité.
Depuis lors, c’est le chaos comme en Iraq.
A Tripoli, le pouvoir est aux mains de corrompus.
Les Américains n’ont de cesse de déstabiliser la Syrie, tout en appuyant les inqualifiables au pouvoir en Arabie Saoudite où on coupe allègrement les mains et les têtes au sabre.
Leur obsession de domination dans cette partie stratégique du Monde, de concert avec les gens de l’Arabie Saoudite, a provoqué tension sur tension jusqu’à fomenter le conflit armé.
Ils ne sont pas innocents dans la création du Daesh.
La Syrie, qui était un pays plutôt calme et extrêmement beau, est aujourd’hui un champ de ruines.
Palmyre a disparu.
Il n’en est guère différemment de l’Afghanistan.
Faut-il rappeler que Ben Laden et ses Talibans étaient des créatures Yankees ?
Où en sommes-nous avec un conflit armé qui a mis ce beau pays à feu et à sang depuis quinze ans ?
Une fois de plus, le chaos.
Le but n’était pas de libérer le pays du joug des Talibans mais de s’installer à demeure pour mieux pouvoir mettre la main sur les richesses minières du pays.
Ainsi, le flot des réfugiés n’est que la triste résultante d’une faillite totale de la diplomatie occidentale et il est particulièrement écœurant de constater que ce sont précisément les Américains qui refusent d’ouvrir leur pays aux victimes de tous ces conflits qui leur sont imputables.
D’où le devoir de gérer cette gravissime situation avec la plus grande générosité et humanité.
Le 9 septembre 2015.
Gaston VOGEL





